COMMUNIQUÉ
Le Roumain Dacian Ciolos a été nommé Commissaire à l’Agriculture et au Développement rural de l’UE. Sa personnalité et son engagement laissent espérer que la viticulture peut retrouver une approche politique spécifique au niveau européen.
Ci-après, trois déclarations de Dacian Ciolos et une information de Jacques Berthomeau.
— « J’ai connu, compris et vécu l’Europe, parce que j’ai eu l’occasion de connaître des gens, chez eux, avec leur culture, leurs valeurs, leur désir de partager. Si tous les hommes politiques arrivaient à descendre sur le terrain, à goûter les terroirs, à donner à leurs concitoyens le goût de voyager et de connaître la vie à côté de chez eux, l’Europe prendrait plus de sens.
— La PAC nous permet de maintenir dans nos territoires des productions traditionnelles, facteur d’emploi, essentielles pour le développement rural et pour l’aménagement du territoire. Il ne s’agit pas seulement de compétitivité. Il faudra des instruments de régulation du marché. On a laissé faire sur les services financiers et nous avons eu une crise grave. On court le même risque avec l’agroalimentaire en pensant que le marché va tout faire. Nous devons construire un modèle alimentaire européen.
— La Commission devra se rapprocher de la base. Ainsi, on saura mieux discuter et négocier avec les parlementaires qui ont souvent une approche plus locale que les ministres. »
Texte du 17 octobre 2007 émis par l’Institut de Coopération avec l’Europe Orientale (ICEO) et signalé par le blogger vedette Jacques Berthomeau :
« Nous avons connu Dacian en 1998 lorsqu’il venait de terminer ses études à l’Agro de Montpellier, où Valérie Villemin l’a rencontré. Depuis nous avons suivi avec intérêt leurs deux parcours, en partie commun puisqu’ils se sont mariés depuis.
Bien que ce soit Valérie qui ait travaillé pour le compte d’ICEO à une analyse du secteur vitivinicole en Roumanie, Dacian était là quand nous avions besoin d’un coup de main. En particulier, il a été d’une aide précieuse quand ICEO a coorganisé avec l’ONIV (Roumanie) le symposium vitivinicole de Bucarest en juillet 2004, sous le patronage du Ministère de l’Agriculture roumain et de l’Ambassade de France. »
De: Yves Paquier – trésorier et membre bureau FIJEV.
Re: 1ère ÉVALUATION DE VINS ROUMAINS de grande distribution
Pour les membres roumains de la FIJEV et leurs amis du « Cercle de la Presse du Vin », il ne suffit pas d’écrire sur les vins du pays. L’importance de la communication passe aussi par une analyse de la production dans le but de favoriser une amélioration qualitative.
Cinq invités étrangers étaient présents les 9-10/11 à Bucarest pour participer au concours “Premiile Pentru Excelenta VINUL Romania”, dont l’objectif était d’évaluer pour la 1ère fois les vins roumains de grande distribution […]. L’objectif de cette première confrontation était en effet d’inciter les producteurs roumains à une meilleure qualité en prenant en compte les constats de dégustateurs étrangers. Acte courageux de la part de collaborateurs de journaux qui sont alimentés par la publicité des vins jugés. Saluons donc l’indépendance de l’association de la presse du vin en Roumanie.
A l’évidence bien des progrès restent à faire : les principaux problèmes ont trait aux forts rendements, à une connaissance insuffisante de la maturité de la vendange et à de fréquents problèmes de vinification et d’élevage.
Il en résulte des vins parfois oxydés, des blancs très verts, et des rouges aux tanins asséchants. Seules quelques rares bouteilles ont passé la barre des 80 points/100.
L’objectif essentiellement commercial sur un marché à flux tendu avec un retour financier rapide, ne favorise pas une qualité au meilleur niveau.
Cependant, il ne faudrait pas réduire la production de ce pays aux seuls vins dégustés lors de la manifestation. Les bouteilles proposées en restauration ou dans les dégustations à thème ont démontré une bonne qualité des crus en provenance des différents vignobles de Roumanie.
Une remarque : pourquoi ne pas mieux mettre plus en valeur les cépages dont l’origine est la Roumanie ? L’afflux du cabernet sauvignon par exemple, tend à mondialiser une production qui a suffisamment de cépages autochtones à faire valoir.