par Daniel J. Berger | Fév 8, 2010
DANIEL J. BERGER
Après une incursion de quelques années à Deauville, le salon des vins naturels La Dive Bouteille revient à la Loire là où il débuté — … parce qu’on a tous en nous quelque chose de T’es Né / Ici, parce que le fleuve, c’est sacré / parce que les racines, c’est bon pour la minéralité / la 11ème DB roule cette année / in the incredible souterrains of Château de Brézé *. Entretien avec Sylvie Augereau, son organisatrice militante et branchée.
Question 1 — Qu’est-ce qui vous a amenée au vin ?
Sylvie Augereau — Toute petite, j’avais une fascination pour la bouteille, l’objet je veux dire… Et le lieu où je descendais avec ma mère m’émerveillait, la cave. Mon grand père Albert Augereau tenait un restaurant sur les bords de Loire, Jeanne de Laval, qui servait du poisson (de Loire), c’était un rendez-vous de copains, j’y ai grandi. Puis à l’époque du lycée, j’ai commencé à piquer des bouteilles, à déguster, à picoler alors que mes copains étaient à la bière et aux alcools forts. J’y suis tombé. J’aime beaucoup, beaucoup le vin, tout simplement.
Après mes études de lettres à la fac de Tours, je suis entrée dans une petite agence de com à Saumur, APQR. Mais la pub et son « vent » ne me passionnaient guère. Je me suis dit que la vie était courte, qu’il fallait la remplir. Avec ce que j’aimais : le vin. Et ce que je savais à peu près faire : écrire. J’ai tout plaqué et suis partie sur les routes du vin. Je suis devenue ouvrière viticole, pour savoir de quoi je parlais, m’y frotter. Jusqu’à ce que je rejoigne Antoine Gerbelle, qui m’a fait spontanément confiance. Il officiait alors pour le site de La RVF et venait d’arrêter, à regret, l’édition de son Guide de Charme. Quelques années plus tard, j’ai en quelque sorte pris son relais en sortant mon Carnet de vigne, dont c’est la 2ème édition (1). Voilà donc mon parcours initiatique de vin…
* Paroles de Sylvie Augereau (ci-contre), musique de Michel Tolmer
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