GUY LAINÉ
En Bretagne y a pas que des artichauts les mecs !
Après le Coca-Cola et le whisky breton, la bière bretonne, voici venir le… pinard breton.
Direction Cléguérec pour la réunion annuelle de l’ARVB (Association du Renouveau des Vins Bretons). La plantation de vignes en Bretagne est tolérée dès lors qu’il s’agit d’une production à usage personnel. Ces vins ne peuvent être commercialisés. Transgresser l’interdit pourrait conduire à l’interdiction pure et simple de la viticulure bretonne.
On trouve de nombreuses petites vignes à St Malo, au bord de la Rance, à Dol, Sarzeau, Vannes, Morlaix, Dinard, Crozon, Lorient, Quimper, etc. La production est faible, de 100 à 400 bouteilles par exploitation/an.
Même si jusqu’au milieu du XXème siècle, la presqu’île de Rhuys a été une zone vinicole, Gérard Alle, le président de l’ARBV, nous a expliqué que les vignes en Bretagne n’ont vraiment existé que jusqu’au XIIIème siècle, le commerce maritime se développant à partir de cette époque, a favorisé les vins du sud. Et le phylloxéra a fini d’achever la vigne bretonne.
Les membres de l’ARBV s’échangent conseils et expériences, et font appel à des compétences extérieures telles que celles de René Morlat, chercheur à l’INRA d’Angers, cartographe du terroir angevin, venu ce jour-là nous parler « du mode d’entretien des sols et de leur fertilisation pour des vins durables ». Je ne vais pas m’étendre sur le sujet les mecs ! Mais ça m’a permis de réviser mes cours de chimie et les symboles NP, P2O, K2O, MGO, H2O, CN, PH, CEC, et la biomasse, qui n’a plus de secret pour moi…
Le broyage des sarments et l’enherbement entre les rangées permettent à la vigne de se défendre contre la pourrissure et la maladie.
René Morlat n’exclut pas l’engrais, et avance l’idée que tout est chimique et qu’un engrais n’est que la traduction du produit de la nature… Une idée qui énerve beaucoup le camarade Thierry Morvan (ci-contre), alors que moi, j’adore les effluves pétrochimiques du Havre quand je me trouve sur les planches de Deauville…
Nous sommes ensuite passés à la dégustation/apéritif, avant de déjeuner à l’Auberge du Cerf, petit coin perdu et charmant.
On va retenir un blanc du côté de Quimper, un pineau gris 2009 Coteaux de Bradenne. Du même producteur, un chardonnay plus acide. Et puis un Clos du Chevalier de la vallée de l’Oust, et un blanc champagnisé d’un cépage très breton, « Maréchal Foch », décoloré à l’aide de charbon actif, mais fruité ! A signaler un rouge du même cru, qui, comme le chantait Jean Ferrat « était une horrible piquette, mais il faisait des centenaires à ne plus que savoir en faire ».
Et puis un Clos Garo de Saint-Suliac, au bord de la Rance, un chenin pétillant avec un arrière-goût de pomme (non les mecs, c’était pas du cidre !).
La dégustation (ci-dessus) (se faisant à la bonne franquette, il se peut que j’aie mélangé dans mon souvenir quelques-uns des cépages, d’autant que certains ne sont pas identifiés… Il y a aussi du gamay autour de Saint-Quai Portrieux, on fait du rosé du côté de Dol, et on a retrouvé des traces de merlot sur les bords de la Rance… L’essentiel est que tous ces vins soient très sympa, faits par des gens passionnés et désintéressés.
Nous avons aussi participé à la plantation de la première vigne de Cléguérec, un muscat d’Alexandrie. Et pour finir nous sommes allés boire un coup de cidre à côté de Cléguérec, au milieu des vignes du Clos de Toulhouet plantées en 2007.
Le lendemain, avec Thierry, on a été chercher une vigne signalée à la Roche Derrien, près de Tréguier. Ne l’ayant pas trouvée, on a filé au Gouermel à Penvenan manger une rillette de maquereau avec une bouteille de muscadet sur lie (question : le muscadet est-il un vin breton ?). On s’est pris des coups de soleil sur la tronche en faisant une sieste réparatrice dans les herbes du moulin à marée de Bugueles. Et les grévistes de la SNCF ont repris le boulot rien que pour qu’on puisse prendre notre TGV à la gare de Guingamp.
Merci les bretons !
Pour en savoir plus: http://vigneronsbretons.over-blog.net
« question : le muscadet est-il un vin breton ? »
Étrange question, les ignorants parlent….
On a parlé breton en Loire-Atlantique jusqu’au début XX, est-elle moins bretonne que l’Ille-et-Vilaine où l’on n’a pratiquement jamais parlé breton ?
Plus du tiers des toponymes de la région nazairienne sont bretons, Saint-Nazaire serait-elle moins bretonne que Saint-Brieuc qui en a moins de 7 pour cent ?
… etc… etc…
Je me sens juste un peu insulté par cette question stupide.
Bravo !!!
Ar gwin breizhat penn-kil-ha-troad (le vin breton des pieds à la tête)
La Bretagne est formidable !
Elle s’engage dans une démarche d’attractivité inédite. Elle a créé une marque de territoire destinée à être partagée par tous ceux qui se réfèrent à la Bretagne.
Ils sont déjà un peu nationalistes sur les bords, et je ne suis pas sûr que cela va arranger le problème. On apprend le Breton aux enfants de 3 ans, mais pas l’Anglais, ça les pertube. A demi-mots on m’explique qu’ici « y a pas de bronzés », et que les Gallos (ceux de St-Brieuc) ne sont pas Bretons… Il m’arrive d’être traité de « Franc », surtout dans ma voiture immatriculée 75. Et on considère qu’au restaurant les touristes peuvent attendre. Il faut dire qu’on est de gauche, mais qu’on n’embauche pas.
Je ne vais pas m’étaler sur les conflits entre le Val de Loire et les Bretons, qui considèrent que la politique de communication actuelle autour du muscadet est mensongère, faisant passer ce vin pour un produit du Val de Loire. Moi ce qui m’amuse c’est que le muscadet est un cépage unique, le « melon de Bourgogne », un greffon sur des pieds américains. Putain ! Et malgré tout ça, le muscadet est devenu breton. Remarquez il y a bien le Coca-Cola breton et le whisky breton. Alors pourquoi pas le Breizh gwin gwen (vin blanc de Bretagne) ?
Et puis il y a la suprême cerise sur le gâteau, la Fest Noz (fête de nuit). Une fête sympa, mais si vous aimez pas le biniou, vous risquez de vous lâcher à picoler du muscadet. Et si par malheur, dans votre étilisme, vous disiez que le muscadet c’est pas breton, vous risqueriez d’être renvoyé en France.
Comme le lendemain c’est encore Fest Noz, vous allez devoir choisir. Une Fest Noz ça va ! Deux, bonjour les dégâts !
La maman du petit Merlot retrouvée au bord de la Rance (l’ex-vignoble malouin) par les vignerons amateurs de la Bretagne nord Vilaine ARVB…
http://vigneronsbretons.over-blog.net/article-33187483.html
Pour la Rance voyez aussi un producteur qui est basé à Cancale http://muscadet.haut.planty.free.fr/rencontre.php#paris
Pour des infos sur la Rance, voyez le site http://breizhgwingwen.blog.fr/
Bonjour
Voilà je recherche le vigneron qui est au bord de la Rance, suite à l’émission Thalassa.
J’ai un peu de mal à avoir des informations. Si quelqu’un peut m’aider svp.
Merci
Fred
Remarque: les vignobles bretons vont de la côte nord au pays nantais. Le pays breton existe depuis 1000 ans, bien avant la région administrative dite « Bretagne » à tort, (oubliant le 44), créée en 1941, puis en 1956, et en 1972… contre la volonté d’unité des bretons. Rappel du communiqué de Bretagne Réunie-CUAB (Comité pour l’Unité Administrative de la Bretagne)
Nantes, 30.12.2006 : Victoire pour le vin breton du pays nantais. Bretagne Réunie-CUAB s’en réjouit.
Bretagne Réunie-CUAB se félicite de la victoire obtenue par les vignerons Christophe et Philippe Chéneau, de Monnières (44), lors d’une procédure de conciliation le 20.12.2006. Le Procureur du TGI de Nantes a décidé de ne pas donner suite à la plainte de la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) qui leur reprochait la mention « vin breton ». Nous avons suivi cette affaire et apporté notre soutien moral aux vignerons inquiétés. Nous voulons croire à une décision durable et restons vigilants sur cette affaire.
En effet, la DGCCRF reprochait à ces vignerons l’utilisation de la mention vin breton sur la contre étiquette d’un Vin de Pays du Jardin de la France sous titré Marches de Bretagne. Un vin blanc de cépage melon et sauvignon que les vignerons ont baptisé sur leur contre étiquette breizh gwin gwen sur fond de drapeau breton. L’étiquette principale comporte pourtant toutes les mentions légales. Les vignerons étaient poursuivis pour « tentative de tromperie » et « étiquetage non conforme ».
Bretagne Réunie-CUAB s’étonne que l’administration plaignante ait pu prétendre qu’utiliser la dénomination « vin breton » pour un « vin du pays nantais », soit une tentative de tromperie du consommateur. Le pays nantais et ses habitants sont bretons, bien que séparés administrativement du reste de la Bretagne. Sa géographie, son histoire millénaire (au sein du royaume breton, du duché puis de la Province de Bretagne), sa culture et ses participations à de nombreuses organisations bretonnes actuelles du domaine touristique, économique : la marque « Produit en Bretagne », ou la région judiciaire (Cour d‘Appel pour les 5 départements), le prouvent incontestablement.
La création de l’AOC Muscadet en 1936 est antérieure à la création d’une région administrative dite « Bretagne » omettant la Loire-Atlantique. Le « vin de Pays du Jardin de la France » sous titré « Marches de Bretagne » (Marches, zones frontières entre les anciennes provinces) prouve bien dans son décret officiel de délimitation, qu’il correspond aux anciennes paroisses de la frontière de la Bretagne du sud Loire avec le Poitou et l’Anjou.
De nombreux produits agricoles ou agroalimentaires nantais utilisent des références d’origine géographique relative à la Bretagne, comme lieu de production ou de transformation. La jurisprudence a d’ailleurs déjà donné gain de cause dans le passé à des produits nantais affirmant cela. Une des affiches du CIVN (Comité Interprofessionnel des Vins Nantais) titre d’ailleurs « le muscadet, le plus breton des vins », tandis que la Confrérie Bacchique des Chevaliers Bretvins célébrant le muscadet, se reconnait du folklore haut-breton.
Par contre, il y a lieu de s’interroger sur les produits bretons, éditions, institutions, qui s’approprient à tort l’image de la Bretagne en omettant ou en excluant bien souvent la Loire-Atlantique. Nous ne pouvons que douter par ailleurs du caractère authentique des produits qui utilisent la dénomination « Pays de la Loire », région créée par l’arbitraire, qui cherche à s’imposer à coup de centaines de milliers d’euros par une communication basée sur une identité artificielle.
Nous ne pouvons qu’encourager les vignerons à utiliser la référence à la Bretagne, région qui possède une notoriété mondiale. Nous apportons notre soutien moral à la création d’un comité de soutien aux vignerons et au vin breton, neutre et ouvert à tous les acteurs, consommateurs compris. En effet nous souhaitons que cette démarche s’élargisse, à tous les acteurs de la filière viti-vini nantaise qui le souhaitent, et ne fasse pas l’objet de nouvelles tracasseries intempestives.
Jean-Yves Bourriau – Président (02 5178 8312)
http://breizhgwingwen.blog.fr
Bonsoir Guy,
1 seule chose à te dire, du haut de mes 44 ans, je n’est pas « TA » geuelle marquée par l’alcoolisme……………Même si j’aime, de temps en temps, passer des soirées arrosées avec mes amis, je ne suis pas entrain de pourrir l’ image du breton qui picolle…………. Ton blog, Mr l’ alcolo, tu peut le fermer, pour ne plus pourrir l’image du breton qui aime ce péter la tronche de temps en temps…………. et non pas tous les jours, comme tu t’en vante sur le Web…….
A bon entendeur, Merci pour tout nos compatriotes !!!!!!!!!!!!
Bonjour, je cherche à contacter un membre de l’association du renouveau des vins bretons pour un reportage sur France 3 Bretagne. Merci