BERNARD COLLET
Bonjour Daniel. Comme promis, je te raconte le dîner d’avant-hier chez un fou de vin qui a transformé sa passion en métier, en compagnie de mon gendre Stanislas Paillet qui touche vraiment sa bille, et d’Alex, un Antillais qui a été viticulteur trois ans du côté de Vézelay, fonctionnaire au ministère des Finances, également une pointure.
Commençons par l’apéritif — un champagne La Closerie de Jérôme Prévot, qui a passé au moins un an en barrique d’où son apport boisé. Stanislas avait apporté un autre champagne, de chez Raphaël Bereche, issu de chardonnay en terrain crayeux lui procurant ce goût de terroir très particulier, rare en Champagne (d’après les trois professionnels).
Puis sur l’entrée, salades aux pamplemousse, avocat et crevettes — le Mambourg 1999 de Marcel Deiss, un assemblage, ce qui comme tu le sais est une particularité en Alsace, considéré par nos pros comme une rareté extraordinaire.
A suivi un Riesling Clos Windsbuhl de Zind Humbrecht 2007, une très grande année que nous avons trouvée trop jeune, à ne pas boire avant 10 ans ! Étonnant non ? (*)
Et enfin, un Côtes du Rhône blanc, Château de Fonsalette 2004, que j’ai trouvé proche de certains blancs du… Jura.
Sur le plat, un lapin assez sec avec des pommes de terre nouvelles au four — nous sommes passés à un Chambolle Musigny 1° cru Les sentiers de Robert Groffier (**) dont j’ai oublié l’année, un pinot noir qui n’est pas de l’eau mais a sérieusement du corps.
Sur les fromages (moult) — un Morgon 2009 Le Clos de Lys du Domaine Chamonard dont seul Stanislas a identifié le cépage gamay, lui aussi jugé très jeune par nos trois pros.
Pour finir, avec le dessert, un crumble aux abricots et pistaches — un Banyuls hors d’âge Domaine du Mas blanc, Parcé et Fils, très bien.
Au cours de ce dîner, le nom de Bordeaux n’a pas été prononcé une seule fois.
Amitié.