CHRISTIAN MARTEL
Après le Beaujolais nous sommes allés à Bédoin sur les pentes du Ventoux, où nous étions hébergés par des amis : nous avons passé un journée à Sablet et Gigondas et nous avons visité deux domaines découverts lors d’un précédent voyage-dégustation ‘Mtonvin’ dans les côtes du Rhône.
D’abord à Sablet le vignoble de Paul Roumanille, dont nous sommes devenus peu à peu des habitués.
Ensuite à Gigondas, le domaine Santa Duc de Yves Gras qui depuis notre dernier passage a substantiellement aménagé son exploitation.
Paul Roumanille à Sablet (Le Plan précisément), nous l’avions rencontré grâce à Lincoln Siliakus qui habite lui-même une bonne partie de l’année à Sablet, lors de notre voyage-dégustation ‘Mtonvin’ en côtes-du-Rhône en 2007. Et Marie-Odile et moi étions revenus lui reprendre quelques bouteilles en mai 2010.
Paul n’a pas changé, sympathique figure de viticulteur au pays du soleil (ci-contre en 2007, devant Jean-Jacques Lobel à gauche et Pierre Karsenti à droite).
Il a abandonné le côtes-du-Rhône classique et se consacre désormais au rosé (15° annoncés) et au côtes-du-Rhône villages Sablet — grenache en majorité + mourvèdre et syrah, et… 15,5°!
Toujours pas de pub, pas de site, pas d’internet, il dit qu’il n’a pas pour objectif d’ »être le plus riche du cimetière » : un sage !
Nous avons goûté les 2009 et 2010 et acheté le 2009
qui est déjà parfait à boire et peut aussi attendre encore 2 ou 3 ans.
Côtes-du-Rhône Sablet 2009 : 8,40 € la bouteille.
Domaine Santa Duc à Gigondas.
Découvert aussi en 2007 lors du même voyage-dégustation et aussi grâce à Lincoln, Yves Gras, le propriétaire exploitant du domaine Santa Duc à Gigondas, est le contraire de Paul Roumanille, l’âge n’expliquant qu’en partie la différence.
Depuis notre dernier passage, son domaine a été doté d’un entrepôt et d’une salle de dégustation moderne en surface qui évite les entrées d’air sur la cave, où l’élaboration en fût peut ainsi se faire sans chocs thermiques.
Nous avons fait une longue dégustation de sa gamme
qui s’est agrandie d’un Sablet Blanc (« Fournas »); et d’un Châteauneuf-du-Pape (« Habemus Papam »), dont la première cuvée 2010 est commercialisée cette année.
J’ai apprécié le Sablet blanc, que j’ai acheté, car le domaine de Piaugier, notre fournisseur habituel de Sablet, était fermé.
Nous avons bien aimé les Gigondas Tradition 2009 dont le prix (19 €) m’a paru abordable compte tenu de la notoriété du Domaine.
Et je me suis fait plaisir en prenant deux bouteilles de Gigondas Prestige Hautes Garrigues 2006 (32 €) dont la saveur en bouche rappelle un bon Châteauneuf-du-Pape : équilibre, peu de tanins, chaleur…
À bientôt pour nos prochains tours et détours !