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CUVÉE SPÉCIALE n°8: FICHE TECHNIQUE
Château Sigognac 2021 qui fait l’objet de la Cuvée Spéciale Mtonvin n°8, a été conçu en partenariat avec l’œnologue Eric Boissenot et son équipe pour façonner un cru véritablement UNIQUE, réservé exclusivement à la communauté Mtonvin.
PROFIL: 50% de 1er vin, 30% provenant d’une parcelle séparée de vieux merlots, et 20% de moûts de 2020.
ASSEMBLAGE: 55% merlot, 43% cabernet sauvignon et 2% petit verdot.
« L’assemblage a été travaillé avec une proportion prépondérante de merlot pour gagner en générosité et onctuosité. On y gagne aussi en gourmandise tout en conservant longueur et souplesse. » Edouard Lambert, œnologue au laboratoire Boissenot (Lamarque).SUPERFICIE DU VIGNOBLE: 40 hectares ––– SOL: argilo calcaire/argilo sablonneux, sur roche mère de l’Éocène moyen, dit « calcaire de Couquèques » ––– ÂGE DES VIGNES: 45 ans en moyenne (entre 15 et 80 ans) ––– BIO: le vignoble est conduit en culture biologique (1ère conversion en 2020): enherbement total et conservation des sols selon les préceptes des agronomes Claude et Lydia Bourguignon; installation en septembre de couverts végétaux (« engrais verts »); gestion du vignoble avec le souci permanent de la préservation de la biodiversité.
VINIFICATION et ÉLEVAGE
Vinification: éraflage total, fermentation à 26°, extractions douces privilégiant
le fruit et l’équilibre. Cuvaison de 20 jours et travail sur la qualité des presses après écoulage. Peu interventionniste: « le vin doit se révéler seul ! »
Élevage: en barriques de 1 vin (75%), 2 vins (15%) et 3 vins (10%) en provenance de Château Ducru Beaucaillou.LE MILLÉSIME 2021
Éclosion précoce des bourgeons et des feuilles; printemps frais; humidité en juin; été sec et peu chaud; septembre correct; début octobre bien ensoleillé aux vendanges. Les merlots ont gonflé sous l’effet des pluies tandis que les cabernets sont restées compacts avec des baies menues, croquantes et savoureuses.Le vin possède un équilibre plus frais que celui des trois années précédentes et
un degré d’alcool plus « raisonnable » (13,5°): c’est « un millésime d’avant le réchauffement climatique » juge Jacques Dupont (Le Point 19.05) « qui renoue avec les années 70, la maîtrise technique en plus. »Ce 2021 a un bonne acidité soutenue par une trame de tannins déjà patinés procurés par le vin de presse 2020, avec un caractère médocain assez inhabituel.
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VARIATIONS SUR L’ART ET LE VIN
D’après HERVÉ LALAU | Les 5 du Vin | 23 mai 2022
Nous « reblogons » cet article des 5 du Vin parce qu’il aborde un sujet qui nous tient à cœur, le vin et l’art, et plus précisément le vin et la musique, tous deux aussi puissants qu’éphémères. Même si le parallèle entre art et vin et notamment sur la question quand le vin est-il un art?, aurait mérité plus d’approfondissement, Hervé Lalau aborde un certain nombre de points comme la mode et les usages, le rôle des techniques de création et la notoriété.
« Dans le vin comme dans l’art, la notoriété est une chose bien fluctuante… Ses contemporains jugeaient Georg Philipp Telemann comme le plus grand musicien de son temps; au point que lorsqu’il refusa la place de Thomaskantor à Leipzig, un membre du comité de sélection écrivit: « Nous n’avons pas pu engager le meilleur, nous devrons donc nous contenter d’un médiocre.»
Ce médiocre s’appelait Jean-Sébastien Bach. De même, à peine un siècle plus tard, la cour de Napoléon juge Méhul supérieur à Mozart. Sans enlever leurs mérites ni à Méhul, aujourd’hui globalement retombé dans l’oubli, ni à Telemann dont la longue carrière illustre de façon magistrale la transition du baroque au classique, ces deux exemples musicaux montrent qu’un peu de recul est sans doute nécessaire pour juger de la qualité d’une œuvre.
Bach in time
C’est ce que l’on appelle la postérité. Elle est parfois très injuste. Ainsi, il aura fallu attendre Beethoven, Brahms et surtout Mahler pour que Bach soit remis à l’honneur… après un bon siècle de traversée du désert.
On peut discuter de savoir si les vins, même ceux qu’on qualifie de grands, sont véritablement des œuvres, au sens artistique, au même titre que de la musique. En tout cas on peut discuter de leur durée de vie. Alors qu’une partition de Bach peut toujours être jouée de nos jours (voire détournée, de Procol Harum à Deep Purple en passant par Maurane), alors qu’un tableau de Rembrandt peut toujours être regardé, les vins de leur époque respective sont non seulement virtuellement introuvables, et en admettant qu’on en trouve, ils ont perdu les qualités de leur jeunesse. Par contre on peut se demander si, comme pour la musique ou la peinture, ce qui plaisait aux contemporains de Bach ou de Rembrandt nous plairait toujours.
Selon les descriptions de l’époque, la plupart des vins rouges n’étaient alors que des rosés sombres (clairets), il faut attendre les années 1650 et Haut-Brion notamment, pour que des macérations et des fermentations plus longues commencent à produire régulièrement des rouges de garde. Par ailleurs, tout porte à croire qu’ils étaient de faible degré – comme les blancs. Ceux qui se conservaient le mieux étaient soit les plus acides, comme les vins de Galice, les premiers à être exportés en Amérique, soit volontairement oxydés comme les Madère, soit mutés à l’alcool. Comme la maîtrise des maturités n’était pas toujours acquise, on contournait généralement le problème en utilisant des vignes complantées qu’on récoltait toutes ensemble, la sur-maturité d’un cépage compensant la sous-maturité des autres… Ces styles de vins ne correspondent guère à notre goût actuel.
Du Falerne au Tokaji en passant par Yquem
Malgré tout, ce qui frappe c’est la réputation que certains vins ont pu conserver au fil du temps. Ainsi, le Falerne est resté le « grand cru » par excellence pendant plusieurs siècles de l’histoire romaine. Ainsi la Malvoisie, rendue célèbre par les Vénitiens qui l’exportaient de Grèce, traverse les décennies depuis le Moyen-Âge et au delà, au point qu’on donne son nom à des vins de Sicile, de Suisse, de Madère ou du Pays Nantais… Ainsi encore le Commandaria de Chypre, le vainqueur de la Bataille des Vins sous Philippe-Auguste, garde-t-il de nombreux adeptes jusqu’au XIXème siècle. Ainsi, malgré des passages à vide dans les années 1960 notamment, la plupart des commentateurs diront que « Yquem sera toujours Yquem. » De même, la gloire de Haut-Brion ou de la Romanée Conti a traversé les guerres, les révolutions, les modes, les changements de propriétaires.
Ou les bouleversements économiques. Prenons l’exemple du Médoc: sous Louis XV, la région passe en 30 ans de l’état de marais à celui de vignoble de notoriété internationale. En 1750, M. le Duc de Richelieu qui gouverne la Guyenne, dit de la région qu’elle produit « quelques bons petits vins. » Mais en 1785, la vogue du New French Claret est telle que le futur président Jefferson en exporte aux Etats-Unis.
D’autres vignobles de notoriété ancienne, comme Tokaji, Constantia ou Cotnari gardent une aura que la qualité intrinsèque des vins n’a pas toujours justifié – dans le cas du Tokaji, les vins oxydés des années 50 à 80 n’avaient plus grand chose à voir avec l’original; quant au vin de Constance, le domaine initial avait même carrément disparu.Entretemps sont apparus d’autres noms – avec l’émergence d’une vraie science du vin, avec le développement du marketing aussi, l’éclosion de la notoriété semble plus rapide qu’avant.
Vieille noblesse et parvenus
Les crus de grand renom sont un peu la noblesse du vin. Mais pour les puristes, il y a la noblesse d’Ancien Régime et la noblesse d’Empire. En matière de vin, il y a les classés et les autres. Pas sûr que la première catégorie soit toujours plus respectable, mais la différence existe bel et bien dans l’esprit des investisseurs comme des buveurs – de vins ou d’étiquette. Mas La Plana a beau avoir triomphé de Latour et autres grands crus classés aux Olympiades du Vin de Paris en 1970, pour beaucoup un parvenu de Catalogne ne sera jamais au niveau d’un prince de Bordeaux. Ce qui se ressent toujours dans les prix.
Mais que retiendra la postérité des vins qui nous plaisent aujourd’hui? Et plairont-ils toujours pour les mêmes raisons ? Le balancier de la mode n’arrête pas de bouger: pendant des siècles on a aimé les vins fluets, rafraîchissants – il faut dire qu’on en buvait plus qu’aujourd’hui –, voire un peu verts; puis on a aimé les vins puissants et mûrs. Pendant des siècles, le bois n’était qu’un contenant, il est devenu une partie intégrante de la vinification; mais voici que l’on retrouve les vertus de l’élevage en jarres, à la Géorgienne ou à l’Ibérique; d’aucun crient haro sur le bois, le degré d’alcool, ne jurent que par le fruit. Bien sûr comme dans toutes les modes, il y a les précurseurs et les suiveurs.
Ah, la garde !
Il faut aussi tenir compte des modes de consommation. Par goût ou par nécessité (le manque d’espace de stockage), le consommateur boit ses vins de plus en plus jeunes. Aussi, même les grands crus se mettent à élaborer des vins conçus pour être appréciés plus tôt. Ajoutons à cela que la conservation des vins n’est pas toujours optimale, au chai comme chez le consommateur. On n’a jamais autant parlé des problèmes de bouchage – plus facile semble-t-il, même pour les vignerons les plus « progressistes «, de se passer du soufre ou de la colle aux œufs, que du liège – ou encore de l’oxydation prématurée. Aussi peut-on se demander si demain la garde sera toujours la marque du grand vin.
On constate aussi un peu partout dans les grands pays historiques du vin en France, mais aussi en Espagne et en Italie, une forte baisse des volumes consommés. On aimerait pouvoir dire que cela s’accompagne d’une montée en gamme – l’idée d’un « boire moins mais meilleur » – , mais un coup d’œil dans les rayons des supermarchés suffit pour vous en faire douter.
Pour toutes ces raisons, pas sûr que les grands vins de 1855 et même ceux de 2020 soient toujours ceux de demain. »
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LA CUVÉE SPÉCIALE ‘MTONVIN’ N°8
Ouverte mercredi 4 mai 2022, la campagne de réservation de la Cuvée Spéciale ‘Mtonvin’ n°8 se clôturera vendredi 15 juillet 2022, pour une livraison semaine 43. Il s’agit d’un médoc 2021 Château Sigognac.
Pour cette cuvée véritablement spéciale, l’œnologue Eric Boissenot a élaboré un cru unique, à partir de l’assemblage merlot/cabernet du millésime 2021, d’un lot séparé de vieilles vignes, et de presses de 2020 dont la charpente tannique déjà patinée souligne la fraicheur du jeune vin. L’ensemble est équilibré et exprime le fruit au premier nez. Ce n’est pas un médoc différent, disons qu’il est conçu différemment. Commercialisé à un prix imbattable informations sur contact@mtonvin.net, livré en cartons de 6, il peut être bu sans attendre et gardé 5 ans au minimum.
Le vignoble de Château Sigognac est situé au nord du Médoc à Saint-Yzans, près de l’estuaire de la Gironde, dont la masse humide protège les vignobles riverains en tempérant les à coups du climat.
C’est une propriété de 45 ha longtemps engourdie par son passé de cru bourgeois (1932). Elle a été reprise il y a un dizaine d’années par la famille Allard qui l’a réorganisée, restructurée et replantée. Aujourd’hui Château Sigognac donne une idée claire de son réel potentiel et de la finesse de son terroir.
Étape n°1: réservation sur contact@mtonvin.net ou en postant un message sur ce blog, en précisant le nombre de cartons. Achats groupés recommandés.
Étape n°2: paiement par chèque lorsque seront indiqués le prix, l’ordre et l’adresse. Possibilité de virement bancaire.
Points de livraison: Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Orléans, Épineux-le-Seguin (Mayenne), Manosque-Arles, Sète, Dax, Massongy (Grand Genève), Stuttgart.
Informations complémentaires disponibles sur ce blog pendant la durée de la campagne de réservation.
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PRODUCTION MONDIALE DE VIN EN BAISSE
D’après Agnieszka Kumor | RFI 5.11.21
En 2021, la production mondiale de vin s’est établie à 250,3 millions d’hectolitres (Mhl) en baisse de 4% par rapport à 2020 (260 Mhl).
Les viticulteurs à travers le monde sont en première ligne du changement climatique. C’est le cas pour les trois principaux pays producteurs mondiaux qui, selon les premières estimations de l’OIV, l’Organisation Internationale de la vigne et du Vin, ont enregistré en 2021 des volumes historiquement faibles. Si l’hémisphère sud enregistre une forte augmentation chez ses principaux pays producteurs, comme l’Afrique du Sud, il n’en est pas de même de l’hémisphère Nord touché par les aléas météo récurrents qui finissent par provoquer une interrogation : n’y aura-t-il jamais plus de normalité climatique ?
France : 2021 année calamiteuse — Avec ses 34,2 millions d’hectolitres (Mhl), soit 27% de moins qu’en 2020 (33,3 Mhl, déjà en baisse de 29% sur 2019), la France n’avait pas enregistré une production aussi basse depuis l’année 1957 où, déjà, la nature s’était déchaînée : après une vague de chaleur, le temps particulièrement froid et le gel s’étaient abattus sur l’Hexagone, puis les pluies diluviennes avaient achevé de dégrader les récoltes. Des conditions climatiques à s’y méprendre avec celles de l’année 2021, millésime désastreux en termes de quantité avec de fortes gelées en avril, suivies de grêle, d’orages et d’épisodes de mildiou et de l’oïdium. Résultat : « C’est la 2ème fois en vingt ans que la France est à la troisième place du podium », après l’Italie (en tête avec 44,5 Mhl, en baisse de 9% par rapport à 2020) et l’Espagne (2ème place avec 35 Mhl, en baisse de 14%).
Les autres pays de l’UE enregistrent des résultats négatifs pour des raisons similaires, à savoir l’Autriche, la Grèce, la Croatie ou encore la Slovaquie. En revanche, l’Allemagne se distingue avec 8,8 Mhl produits, soit une hausse de 4%, malgré l’épisode de gel qui a touché ses voisins. Les vendanges en Europe centrale et de l’Est semblent conformes ou légèrement supérieures à la moyenne. La Roumanie fait toutefois figure d’exception : pays producteur de taille moyenne (6ème place, avec 5,3 Mhl) riche de ses cépages autochtones, elle a vu sa récolte s’envoler de + 37% en 2021. Selon l’OIV, il faut y voir le fruit de la modernisation de la viticulture roumaine, modernisation poursuivie depuis une vingtaine d’années grâce à de très nombreux investisseurs étrangers, notamment allemands, autrichiens et italiens.
Viticulture durable et numérique — Les deux crises que traverse actuellement la planète, la pandémie du Covid-19 et le changement climatique, forcent la viticulture mondiale à s’adapter : « on a vu durant cette crise la résilience du secteur viticole et sa capacité à s’adapter. La commercialisation du vin sur l’Internet se développe de plus en plus. Mais nous allons faire face à une crise beaucoup plus grande que celle que nous venons de vivre, qui n’était qu’un apéritif. Ce qui nous attend c’est la grande crise du changement climatique et le monde viticole reste en alerte permanente.
Les producteurs font des efforts pour aller vers la croissance durable. Pour cela le secteur du vin peut être considéré comme exemplaire par rapport à d’autres secteurs de production. Mais cela ne suffit pas. Il faut introduire un autre facteur d’accélération, c’est le numérique. Ce terme englobe un certain nombre de procédés comme l’analyse des données satellitaires grâce aux moyens de l’intelligence artificielle. Nous avons la capacité de collecter et d’analyser des données à l’aide de capteurs répartis dans le vignoble. Quelle est la transparence de ces données ? De quelle manière doivent-elles circuler ? Quelle identité le numérique peut-il procurer à un vin ? Ce sont des questions auxquelles nous devons répondre avec urgence », a estimé Pau Roca, DG de l’OIV.
USA et Chine — Aux États-Unis, la production (24,1 Mhl) est légèrement supérieure à l’année dernière, mais toujours assez faible en raison des incendies et fumées qui ont détruit ou rendu inexploitable une partie des raisins. Les données pour la Chine ne sont pas encore disponibles. Mais depuis 2016 on observe une baisse significative et durable de la production chinoise. Selon l’OIV le secteur viticole en Chine est en train de vivre une restructuration. Moins de raisin, mais de meilleure qualité, faire des vins plus qualitatifs semblent être les maîtres-mots pour ce pays, où les conditions climatiques sont particulièrement rudes pour la culture de la vigne.
Bilan contrasté en Océanie — Avec le millésime 2021, les principaux pays producteurs, parmi lesquels la France, risquent de perdre certains marchés au profit de leurs collègues du Nouveau Monde. D’autant plus que des conditions météo ont été bien différentes dans l’hémisphère Sud où les vendanges se sont terminées en avril, et le bilan y est très positif. À commencer par l’Australie. Les producteurs australiens ont réussi à combattre les feux et la sécheresse. 2021 rime pour eux avec tous les records : la quantité et la qualité de raisin sont au rendez-vous. L’Australie enregistre sa plus forte récolte depuis 2006. Les 14,2 Mhl produits représentent une hausse de 30% sur 2020. Toute autre situation du côté de la Nouvelle-Zélande qui a vu sa récolte amputée de 19% à 2,7 Mhl. La qualité de ce millésime suffira-t-elle à satisfaire la demande à l’export, se demandent les producteurs néo-zélandais.
Aubaine pour l’Amérique du Sud — Le Chili, le plus grand producteur de l’Amérique du Sud, conclut cette année avec 13,4 Mhl soit une hausse de 30%, record historique depuis vingt ans ! Une hausse significative également pour l’Argentine, qui grâce aux pluies abondantes et aux températures modérées, sort son épingle du jeu (12,5 Mhl, soit 16% de +).
L’Afrique du Sud efface les effets néfastes de la sécheresse — C’est la 3ème année consécutive de croissance pour l’Afrique du Sud. Les producteurs ont bénéficié d’une météo clémente après une période prolongée de sécheresse qui a débuté en 2016. Résultat : des raisins de qualité remarquable et une hausse de 2% de la production de vin par rapport à 2020 (10,6 Mhl).
Progression du commerce mondial du vin — Grâce à la progression des vaccinations anti Covid et à l’abandon de certaines restrictions sanitaires, les échanges internationaux de vin ont fortement progressé sur les six premiers mois de cette année, avec une hausse de 6% par rapport à la même période de l’année précédente. Notons au passage une forte baisse des importations de vin en Chine (moins 36% sur le 1er semestre 2021). Les vins australiens enregistrent un recul de 27% de leurs exportation, du en grande partie aux taxes chinoises exorbitantes de 218%.
Le Brexit et ses perturbations administratives seraient responsables de la baisse des exportations de vin vers le Royaume-Uni (– 23%). Les Pays-Bas ont vu leurs importations progresser de 25%, signe pour l’OIV qu’Amsterdam et d’autres grandes villes néerlandaises sont en train de concurrencer Londres dans son rôle traditionnel de plaque tournante du commerce mondial du vin, via laquelle les vins du monde entier voyagent vers d’autres parties du monde, notamment vers les États-Unis ou l’Asie.
Commentaire ému de Nadine Franjus du blog Les 5 du vin, qui a publié l’article originel : « impressionnant de voir les bouleversements qui ont frappé ce millésime ! Et le chaos est mondial. La viticulture est une production à long terme, ce n’est pas facile de s’adapter en un an ou deux. Pourtant le changement climatique donne l’impression d’avoir basculé cette année : n’y aura-t-il jamais plus de normalité, de retour en arrière ? »