French President Emmanuel Macron reportedly brought a bottle of Romanée-Conti 1978 to a private dinner with Chinese counterpart Xi Jinping — after the two leaders enjoyed Cheval Blanc and a Burgundy Grand Cru at a wine tasting in Shanghai to mark a new trade deal.
Macron and Xi dined together in Shanghai on Tuesday evening (5 November) and the French President offered up a bottle of Romanée-Conti 1978 from Burgundy’s legendary Domaine de la Romanée-Conti, according to France’s Le Monde newspaper, citing sources at the President’s official residence, the Elysée Palace.
A single bottle of Romanée-Conti 1978 was auctioned for € 21 320 (£ 18 400 by Sotheby’s in Hong Kong in January 2019.
It is the latest example of wine diplomacy, with Emmanuel Macron having served Château Petrus at a dinner with Xi on the French riviera earlier this year.
Tasting at Shanghai
expo
Decanter.com can also reveal the wines tasted by the two leaders at the International Import Expo in Shanghai, where they marked a new deal between the EU and China to protect against food and wine counterfeiting.
They tasted three wines — from Bordeaux, Burgundy and Languedoc-Roussillon — according to Jean-Marie Pratt, the sommelier chosen by the French Embassy to host them at the expo.
‘It was an extremely special experience,’ said Pratt, a partner in distribution and consultancy business Liber Wines in China, and also a judge at the Decanter Asia Wine Awards.
Both leaders tasted all three wines and discussed them, he
said, with Xi also commenting on the rising quality within China’s own wine
industry.
The specific wines served at the expo, in order, were:
— Domaine Louis Latour’s Corton Grancey Grand Cru 2010
— Gérard Bertrand’s Château L’Hospitalet, La Clape, Coteaux du Languedoc 2016
— Château Cheval Blanc 2006
Why was Romanée-Conti 1978 at dinner?
Choosing one of the most renowned French wines was a way of marking a new deal over protected wine and food names between the EU and China, according to Le Monde, which quoted an Elysée Palace source.
The 1978 vintage was also recognition of Deng Xiaoping’s arrival as Chinese leader. He is credited with introducing reforms that opened up China’s economy.
Burgundy 1978
vintage
It also happens that ‘1978 was the finest vintage of the decade’, according to Decanter expert Stephen Brook.
However, ‘most of the growing season was awful’, and it was only fine weather from late August onwards that propelled the region’s Pinot Noir grapes to full ripeness, Brook wrote in a ‘Wine Legend’ article for DRC’s La Tâche.
A new deal to
protect famous wine names
Emmanuel Macron’s visit coincided with a deal between the European Union and China to help prevent counterfeiting of protected names, from Champagne and Bordeaux to Irish whiskey.
The reciprocal deal gives better legal protection for 100 of
Europe’s ‘Geographical Indications (GI)’ in China, and does likewise for 100
Chinese GIs in EU member states.
‘It is a win for both parties,’ said European agriculture commissioner Phil Hogan. Pending approval in the European Parliament, the deal will be implemented in 2020.
Wine dominated a list of 26 French GIs that will benefit
from the new deal, according to a list published by the country’s agriculture
ministry.
La propriété située à Fernando Pó est créée par Déonilde de Freitas en 1920 (à gauche), dans une période de troubles politiques et de désordres économiques de la 1ère République du Portugal.
Elle la la première femme à cultiver la vigne dans la région.
Le vignoble devait revenir à son fils, Manuel João de Freitas, mais il meurt prématurément, le laissant à son épouse, Germana (à droite). Avec dynamisme et esprit d’entreprise, la 2ème femme de la lignée agrandit le vignoble à 60 hectares.
Le fils de Germana, Manuel, disparaît à son tour, et la propriété passe aux mains du mari de sa fille Ermelinda, qui doit prendre la direction de la société quand il décède.
C’est alors sa fille unique Leonor (1ère à gauche) qui lui succède, quatrième femme à diriger l’entreprise.
Sa fille Joana, 30 ans (2ème à droite) et 5ème femme de Freitas se prépare à prendre le relais : « après on ne sait pas, » dit-elle en souriant.
Le destin tragique des hommes a-t-il été le moteur du succès des femmes de cette famille ?
La partie la plus récente de l’histoire commence à la fin des années 1990 lorsque Leonor de Freitas vient orchestrer l’entreprise avec autant d’agilité que de fermeté. Sous sa conduite, de régionale Casa Ermelinda Freitas devient une société nationale puis internationale, exploitant directement et avec ses viticulteurs partenaires, environ un millier d’hectares, produisant 16 millions de bouteilles et exportant dans le monde entier. La croissance de l’entreprise, où toute la famille travaille, est loin d’être terminée, visant 20 millions de bouteilles dans un futur proche. Casa Ermelinda Freitas vient d’acheter des terres plus au nord, près des rivières Douro et Minho, s’implantant dans trois grandes régions viticoles du Portugal.
Tout le monde s’attendait à ce que son gendre reprenne l’affaire, mais ce n’est pas son mari, c’est elle, Leonor, qui s’impose. Elle entend changer le modèle de l’entreprise : « je voulais innover, faire d’Ermelinda Freitas une vraie marque, élargir la variété de l’encépagement au-delà du castelão et du fernão pires.Mais je devais faire attention aux comportements et aux subtilités du secteur, j’étais surveillée par tout le monde et sur tout, » se souvient-elle, « et j’ai du affronter les professionnels, y compris des cousins qui exhortaient ma mère à se ressaisir si elle voulait ne pas mener notre société à la faillite. » En plus, Ermelinda alors propriétaire officielle, était terrorisée à l’idée que sa fille change le cours traditionnel de l’entreprise, stable depuis 70 ans.
Tout cela n’arrête pas Leonor, au contraire. Elle lance de nouvelles marques, modifie la chaîne de production pour améliorer la qualité et créer un chai ultramoderne (ci-dessus). Elle doit se séparer, la veille des vendanges, de l’œnologue de la famille, qui n’est pas d’accord avec les innovations de « la citadine–pleine-d’idées-qui-va-bientôt-comprendre-sa-douleur-et-abandonner. » Leonor et son mari doivent mettre aussitôt la main à la pâte, « l’un des nombreux défis qu’elle a relevés, » déclare Jaime Quendera, jeune œnologue de 27 ans sans expérience quand Leonor (tous les deux ci-dessous) le fait venir au moment crucial et auquel elle va accorder sa confiance, entièrement et sans discontinuer jusqu’à aujourd’hui.
Il ajoute: « lorsque Leonor a émergé, les producteurs de la région n’ont rien vu venir, ils ne pouvaient concevoir qu’une femme et un débutant puissent réussir. Il faut dire que ce qui semble évident aujourd’hui, passer du vin en vrac au vin en bouteille, ne l’était pas du tout alors, » rappelle-t-il, également responsable aujourd’hui du vignoble de la coopérative Pegões, et d’autres, devenu l’un des plus célèbres œnologues de la région Palmela-Setúbal.
Au début de la mise en place du bag in box les maisons de négoce clientes du vrac « ont pensé que c’était une blague, envoyant avertissements et alertes : nous allions dans le mur, » soupire Leonor. « Début 2000, la société qui nous achetait l’essentiel de la production, en vrac toujours, a coupé les ponts, nous plongeant dans l’insécurité financière pendant deux ans. »
Leonor veut savoir ce qui se fait dans le monde des vins en bouteille. Avec sa Clio de société, elle part à Bordeaux pour mieux comprendre le savoir-faire des Châteaux, se familiariser avec les nouvelles techniques et les installations modernes, mieux saisir l’importance et la valeur des marques : « cette première visite a été une étape importante, j’ai appris à apprécier le Bordeaux et j’ai vu à quel point les Français le respectent. J’en suis revenue avec un regard différent, j’avais beaucoup appris et la chose dont j’étais sûre, c’est que je ne savais pas… Et dans mon travail, je ne me suis jamais éloignée de cette humilité. Je souhaite rester « la dame du castelão de Palmela, » le meilleur castelão je pense, cela ne tient pas à moi mais aux trois femmes qui m’ont précédée et qui nous ont laissé de très bonnes vignes. »
Elle a surmonté les nombreux obstacles dressés devant elle, comme le manque de confiance à commencer par les collaborateurs qui pensaient que le projet ne marcherait pas. Les pressions notamment envers sa mère toujours propriétaire, qui était bombardée d’alertes traumatisantes : « attention, votre fille a investi le capital de la société, son épargne et ses réserves, et elle a dû recourir à des emprunts bancaires, vous risquez gros. » La bureaucratie qui a fait attendre quatre ans son projet d’expansion pour cause de POS et de schéma directeur municipal, contraignant son équipe à camper dans un entrepôt sous une tente de mariage. La frilosité des propriétaires terriens pour soutenir les vignerons auxquels la société achète leurs raisins, en les aidant à respecter un cahier de charges pour atteindre le niveau de qualité des vignes de la propriété : « ils ont d’abord pensé que c’était une ingérence inacceptable dans leurs pratiques ancestrales.Cela a depuis bénéficié à tout le monde, et en premier lieu au consommateur. »
« C’est une force de la nature, rien ne l’arrête, » affirme Lurdes Atalaia, présidente de l’Association des viticulteurs de Palmela (AVIPE), que Leonor avait présidée elle-même, lui insufflant son esprit d’innovation. Elle a imaginé avec pertinence ses gammes de produits, su instaurer le travail d’équipe en valorisant la place respective des salariés dans la chaîne de production et a développé un sens aigu du rapport qualité/prix.
« Par son engagement, son enthousiasme, sa détermination et sa puissance de travail, Leonor a été ces quinze dernières années précurseur du grand retournement de Palmela-Setúbal,» assure Lurdes Attalaia, ajoutant « Casa Ermelinda Freitas a montré l’exemple aux producteurs de la région, à laquelle Leonor a apporté une réelle notoriété. »
Tout cela lui a valu d’être décorée par le président de la République Cavaco Silva venu à Fernando Pó en 2009 lui remettre l’Ordre du Mérite Agricole. Et elle a été reçue par le Pape François au Vatican.
Sources : Forbes Portugal, Manufacturing Journal, entre autres.
FAITS ET CHIFFRES
2 chais : de 1 500 barriques pour fermentation et vieillissement des rouges, rosés, blancs, effervescents; et de 2 000 barriques pour le Moscatel.
3 lignes d’embouteillages, d’une capacité de 3 000 b/h pour l’une; et 2 de 800/h pour le BIB.
12 gammes soit 54 vins en bouteilles et 8 en BIB.
29 cépages dont 40% de castelão.
40 salariés, dont une majorité d’emplois féminins.
550 hectares de vignoble, l’équivalent de 455 terrains de football.
Un musée de l’histoire de l’entreprise.
Un hébergement œnotouristique.
Un programme de mécénat et de soutien des artistes et d’animations régionales à caractère artistique.
DÉGUSTATION 11 OCT 19
La dégustation à Casa Ermelinda Freitas a couvert une variété de vins milieu et haut de gamme :
— un effervescent (85% Fernão Pires, 15% arinto), sur les 4 de la gamme (7 €);
— un rosé 2018 (pinot-merlot), sur les 7 (9 €);
— deux blancs, un 2018 de la gamme Dona Ermelinda (Fernão Pires, arinto, antão vaz, chardonnay, 4 €) et un 2018 sauvignon-verdelho (9-10 €), sur les 13;
— trois rouges, un syrah 2017 14° (10 €); un Quinta de Mimosa 2016, 100% castelão, vignes de 60 ans, 3 ans de bouteille : beau vin puissant, mûr et jeune à la fois, frais, persistant (10 €); et un 100% petit verdot (10 €) qui aurait pu apparaître comme une curiosité, mais que j’ai trouvé très réussi; l’offre Ermelinda Freitas compte 31 rouges en tout;
— un Moscatel de Setúbal 2009 de très grande classe (35 €), fraîcheur mentholée, large palette aromatique dont la figue, les zests d’agrumes. La gamme en compte 3 : Moscatel, Moscatel Superior, Moscatel Roxo Superior.
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Casa Ermelinda Freitas rue Manuel João de Freitas – Fernando Pó 2965-595 Águas de Moura E-mail: geral@ermelindafreitas.pt Tel: (+351) 265 988 000 www.ermelindafreitas.pt GPS: 38.635646, -8.689499
Once a holiday for adorably costumed children, Halloween is now celebrated by 72% of American adults, eager to dress up and party down. Sales of adult-sized Halloween costumes are at an all-time high. Theme parks, usually overrun by overstimulated tykes, host a different sort of clientele come October 31: a boozy, over-21 crowd. And liquor companies are taking note.
According to the National Retail Federation, a staggering 72% of US adults will celebrate this Halloween, compared to just 59 % in 2007. Across industries, Halloween spending has ballooned from $5.1 billion to $9.1 billion in just a decade. It makes sense that alcohol brands — from Sam Adams to Jägermeister to Svedka — want to cash in. Maybe the shift was inevitable. October, with its association with Oktoberfest, has always been synonymous with suds. And as the seasons change, there’s certainly a greater tendency to huddle inside heated homes with an adult beverage. It’s backed up by data: Every year since 2004, individual Google searches for both “wine” and “liquor” have spiked in October and stayed sky-high through the holidays.
Not a single beer or liquor company could share concrete October sales figures with VinePair; but with all the aforementioned brands running some sort of Halloween-themed promotion in 2017 — many have for several years — it’s safe to assume the holiday presents economic opportunity.
“Halloween is a huge occasion for 21-29 year olds,” Christopher Dunn, Mast-Jägermeister‘s U.S. brand manager, told VinePair in an email. “Millennials in particular are spending big.”
For consumers eager to wear their thirst on their sleeve, there’s no shortage of liquor-fueled costumes on the market. Jägermeister recently launched print-out online origami masks in the shape of a skull, bat, and, in a nod to its logo, a stag. This year’s Halloween push centers on banner ads that “haunt” people who watch one of the vodka brand’s spooky videos.
Despite representing only a fourth of drinking-age adults, millennials account for about a third of overall spirits consumption. For these drinkers seasonal, Halloween-appropriate liquor offerings abound. There’s Captain Morgan’s pumpkin-shaped Jack-O’Blast spiced rum, introduced last year. Pumpkin spice liqueurs from both Kahlua and Bailey’s Irish Cream debuted in 2013 and 2016 respectively. And Pinnacle, Hiram Walker, and Bols all have pumpkin-centric offerings.
Sam Adams, for its part, has produced its 20 Pounds of Pumpkin seasonal brew since 2010. Even though the pumpkin beer category lost some ground in 2016, interest in flavored beers overall has spiked. According to Technomic, the introduction of flavored beers more than doubled between 2010 and 2015, from 2.4 % to 5.3 % of total beer launches.
Millennials can claim 35 percent of U.S. beer consumption and 42 percent of wine consumption. Wine labels are now getting in on the action. Black Box Wines told VinePair that merely wrapping its wines in Halloween-ified packaging resulted in a huge boom in sales. In October 2016, sales of wines in Black Box’s limited-edition Halloween sleeve soared above its monthly average. More tellingly, 2016 October sales were 49 % greater than the previous October’s, and this season’s numbers are tracking to be even more successful than the last.
“Halloween is newer in wine,” said Jaymie Schoenberg, Black Box Wines’ vice president of marketing. “You’ll see some spirits brands leaning into holiday, but over the years, as more pumpkin limited editions come out, it’s increased the way in which adult beverages can be a part of the holiday. It’s a way of positioning Halloween as a little more grown up.”
Could there be something else at play here, though? Are we consumers being collectively infantilized?
Is this the liquored-up equivalent of ’90s nostalgia — a desire to trick-or-treat like we did in simpler days, except this time, we’re wasted? Given the ways that nostalgia marketing heavily targets millennials, it doesn’t seem like an unreasonable jump.
This is a generation accustomed to upheaval, from unceasing tech advances to political tumult.
Au Portugal, le salon VINIPAX qui s’est déroulé dans l’Alentejo, à Beja, a été l’occasion pour l’organisateur, l’œnologue Anibal Coutinho, vigneron à Sintra, de convier la presse européenne à un tour des régions viticoles du sud de Lisbonne, entre les estuaires du Tage et du Sado. On m’avait attribué la péninsule de Setúbal, qui comprend trois appellations dont Palmela, la plus importante.
Pourquoi ce titre « Les vigneronnes de Setubal » ? Eh bien, en souvenir du nanar catastrophique de Luis Mariano « Les lavandières de Setubal » qu’on entendait à la radio au milieu du siècle dernier… Et parce que les femmes sont bien présentes ici dans le monde du vin. Suivons le guide.
La culture de la vigne remonte à une période beaucoup plus ancienne que la formation même du Portugal. On dit qu’ont été retrouvés lors de récentes fouilles archéologiques sur la Péninsule de Setúbal, des pépins de raisin datant du VIIIème siècle avant J. C.! La vigne a été cultivée dans la vallée du Sado environ 2 000 ans avant J. C. et le vin a été utilisé dans les échanges commerciaux par les Phéniciens autour de 1 000 ans avant J. C.
Setúbal, la ville, est une merveille de couleurs, de senteurs, de sites contrastés et d’un habitat coloré et bien conservé : le marché aux poissons, les dauphins au large, les plages et… les vignes : on recommande les excursions œnologiques à Setúbal et Palmela et à Serra da Arrábida, Sesimbra, Azeitao…
La Maison de la route des vins à Palmela qui est aussi un lieu de dégustations éclairées, indique les itinéraires dans les vignobles — Montijo, Alcácer do Sal, Grândola, à pied, en voiture ou en bateau.
Deux appellations, Sétúbal et Palmela.
Setúbal produit le fameux vin de liqueur entre 17 et 18°, le moscatel, version moscatel de Setúbal ou moscatel roxo, issus de clones du muscat d’Alexandrie, l’un des cépages les plus aromatiques du monde, puissant au nez et capiteux en bouche, un magnifique vin « de dessert » intense et persistant, dont la couleur ambrée fonce avec l’âge et qui peut vieillir un siècle. Il s’étend sur une superficie d’environ 500 ha, soit 6-7% de la production de la région mais 14-15% en valeur.
Rendu célèbre par les rois Richard II d’Angleterre et Louis XIV jusqu’à Robert Parker qui l’a noté 100/100 en 2011 et les concours Muscats du Monde à Frontignan où le Moscatel de Sétúbal s’est classé trois fois en tête et se tient dans les cinq premiers chaque année sans discontinuer. Autant que le Porto, Le Moscatel de Setúbal est un monument de l’histoire du vins portugais.
J’en ai goûté plusieurs et c’est à chaque fois une révélation d’une grande sensualité. Note de dégustation trouvée sur place : « de couleur dorée, qui va du topaze clair à la couleur ambre et avec des arômes floraux et exotiques, rappelant la fleur d’oranger et le tilleul, parfois la rose, avec des tons de miel. Des arômes d’agrumes (citron), de litchi, de poire mure et de datte dans les jeunes et, pour les vieux de 20-25 ans, des arômes plus complexes et subtils de raisin de Corinthe, de noisette, d’amande et de noix. »
Et Palmela, jadis monopolisée par trois grands producteurs et deux gigantesques coopératives, que nous allons visiter, aujourd’hui répartie en une trentaine de marques. Les vignes sont plantées sur deux terroirs : sols argilo-calcaires pour les coteaux escarpés de montagne dont l’Arrábida (jusqu’à 500 m) et sur de petits coteaux à faible altitude (150 m). Et sols pauvres et sableux dans la grande plaine traversée par les rivières Sado, Sorraia et Almançor.
De nombreux cépages en rouge, le castelão (prononcer castelan) appelé localement periquita du nom de la propriété où il a été planté (en 1840 par José Maria da Fonseca), qui s’adapte bien aux différents types de sols, dominant l’appellation au 2/3. S’y ajoutent pour le tiers restant les aragonez, alicante bouschet, touriga nacional, trincadeira, touriga franca, alfrocheiro notamment; et aussi syrah, cabernet sauvignon, merlot et petit verdot.
Et pour les vins blancs, qui parviennent à garder de la fraîcheur malgré la chaleur locale, outre le moscatel de Setúbal (à la fois cépage et nom générique), on trouve l’arinto, le Fernão Pires, et aussi le chardonnay et le sauvignon blanc.
J’écoute Henrique Soares, président de la région vinicole de Setúbal, décrire sa belle région sur la terrasse plein soleil de la Pousada du château de Palmela, et l’on voit à l’horizon la longue et fine barre de Troia fermant presque l’accès au golfe de la péninsule. Bordée par l’océan atlantique, les vignes sont protégées par le parc naturel de l’Arrábida et la réserve de l’estuaire du Sado qui leur procure une biodiversité terrienne et marine : « les vins affichent une salinité caractéristique, très agréable. » Si les sols ocre paraissent secs, ce n’est qu’une impression : « nous n’irriguons pratiquement pas, non que ce soit interdit comme en France mais ce n’est pas nécessaire, les réserves d’eau souterraine fournissent aux raisins l’humidité dont elles ont besoin. »
Dans le vin comme dans bien d’autres domaines au Portugal, c’est l’équilibre et le juste milieu qui caractérisent les crus de Palmela-Setúbal : les vignes bénéficient à la fois d’un ensoleillement et d’une lumière idéales, d’une riche biodiversité entre vallées et collines d’un estuaire à l’autre, et d’une fraîcheur nocturne apportée en permanence par la mer : « nos crus se situent entre les vins atlantiques et les vins méditerranéens, » dit Henrique Soares en souriant.
Henrique m’emmène au centre de Palmela déguster quelques crus à la Maison de la route des vins, dépositaire d’un grand nombre de vins des producteurs partenaires de la région.
MOSCATEL, le vin
d’ici
C’est surtout sur les liquoreux « generosos » que se porte mon attention, des nectars (nom emmployé souvent ici) qui se mangent autant qu’il se boivent. Il existe de nombreux muscats ou moscatels dans le monde — notamment Douro, Catalogne, Californie, USA et Canada, Australie, Autriche, Italie, Alsace –, mais on s’accorde pour constater que celui de Setúbal est le meilleur de par sa concentration et sa richesse aromatique.
Moscatel de Setúbal. Cépage muscat d’Alexandrie à gros grains, blanc donc. Le 2016 de la famille Horãcio Simões, l’un des plus grands spécialistes, m’a paru ravissant au sens premier du terme — nez complexe de mure, de fruits confits, de figue, de prune très mure.
Le corps est onctueux, puissant, gras, d’une rondeur étourdissante, frais, avec une surprenante acidité quand on connaît la dose de sucre.
Comme le dit le journaliste Hervé Lalau, il s’agit d’un « vin multidimensionnel qui nous emmène au tréfonds de notre bibliothèque sensorielle. »
Moscatel Roxo (prononcer roujch) de Setúbal. Il s’agit cette fois d’un cépage rouge (baies rose foncé) plus tannique, avec un peu plus d’acidité. Mais la couleur du Venâncio Costa Lima 2014 provient des fûts et l’on ne voit pas trop la différence avec le premier, elle ressemble à celle d’un Armagnac.
La dégustation est encore plus brillante : un bouquet de fruits à la fois frais et très murs; plus alcoolique aussi, le vin n’est en bouteille que depuis 5 ans et il va devenir à terme une sorte de cognac fruité.
Les producteurs de Moscatel les plus connus, outre Horácio Simões, sont Bacalhôa, José Maria da Fonseca, Adega de Palmela, Adega de Pegões, Xavier Santana, SIVIPA, Venâncio da Costa Lima, et Casa Ermelinda Freitas que nous allons voir demain.
Les prix sont très « démocratiques », 14-15 € pour un Roxo de moins de 5 ans, 20-25 € en moyenne pour un Roxo de 10 à 15 ans. 40-50 € pour de très grandes bouteilles chez Horácio Simões.
PROCHAINE ÉTAPE : CASA ERMELINDA FREITAS, UN VRAI SUCCÈS FÉMININ
When you drive up California’s Highway 101, past Santa Barbara and then into the Santa Rita Hills, with the sunlight shining off the Pacific as you climb, it’s clear you’re somewhere special. On the other side of that craggy pass is the Santa Ynez Valley, a tiny pocket of California’s Central Coast that’s home to 120 wineries. It’s an enchanting place, where acres upon acres of grapes give way to lavender farms and fields of horses. It’s easy to forget you’re only two hours away from Los Angeles.
In the late 1990s, screenwriter Rex Pickett would make that drive and visit the area and sit at the bar at The Hitching Post II restaurant in Buellton, Calif., working on his latest novel, “Sideways.”
At the time Pickett was drafting “Sideways” at The Hitching Post II, however, the Santa Ynez Valley wasn’t a popular wine destination. There were grapes, yes, and there were wines, especially Pinot Noir. But even though there was a surge in wine production in the valley in the 1990s — when “Sideways” was published in 1999, Santa Ynez vineyards produced over 70,000 cases of wine — the area’s AVAs were mostly only loved by locals and L.A. day-trippers.
Then, in 2004, Pickett’s novel “Sideways” became a movie. A movie that was nominated for 122 awards, taking home an Oscar for best adapted screenplay and a Golden Globe for best comedy. A movie that, more than anything, made us casual drinkers all feel a little inferior about our ability to understand the nuances of serious wine appreciation. (“They overdid it,” Virginia Madsen’s Maya says of a wine from Andrew Murray. “Too much alcohol.”)
Maybe that’s why the “Sideways” effect, which is a real thing that has been studied by universities and winegrowers’ associations since the year after the movie came out, created surging interest in Pinot Noir — and dinged Merlot consumption to this day.
The film continues to drive tourism, too. When travelers first started showing up in the valley, wanting to see the landmarks featured in the movie, locals assumed it would end quickly. Surely the crushing lines that formed at the wineries early in the morning, blocking out the employees who held the keys to open the tasting rooms for the day, would abate eventually.
They did, but only because the wineries expanded tasting rooms to accommodate all the people newly interested in Santa Ynez Valley wines. In less than a year after the movie’s release, the Santa Ynez Valley tourism board distributed almost 40,000 maps for self-guided “Sideways” tours, according to The New York Times. Los Olivos alone added nearly 20 new tasting rooms, like Andrew Murray’s E11ven Wines. Miles and Maya may have criticized Murray’s wines, but the crowds still rolled in, curious to try anything mentioned in the movie.
The crowds came for
the movie, but they stayed for the wine. The area is best known for its Pinot
and Chardonnay production — those grapes grow best in
the cooler western part of the valley — but the warmer eastern side, where
Happy Canyon has only been a designated AVA for 10 years, is producing bigger
reds, like Bordeaux-style blends that rival those from California’s more famous
Napa and Sonoma growing regions.
“Sideways” didn’t
just capture the essence of the area’s wine, though. It captured the essence of
the place itself, from the windmills in the quirky Danish town of Solvang, to
the tiny main street of Los Olivos, which, without cars, looks like it’s still
part of the Old West.
Even 15 years later, you can see traces of the movie everywhere. Travelers can book a stay at The Sideways Inn, which is how The Windmill Inn rebranded itself after the main characters, Miles and Jack, stayed there.
Next door, in The
Hitching Post’s new tasting room, you can see movie stills and
behind-the-scenes photos from filming, and bottles of wine made especially for
the film, which are now signed by writer-director Alexander Payne and stars
Paul Giamatti, Thomas Haden Church, Virginia Madsen, and Sandra Oh.
You can also sit in
one particular booth at Solvang Restaurant and, under a framed movie still of
Haden Church and Giamatti at that same table, talk to Lori, a manager who’s
been serving the restaurant’s signature Danish cuisine for years, about how the
actors encouraged her to audition for a speaking role.
You can even stand outside Los Olivos Wine Merchant and Cafe, kick the dirt, and yell to anyone listening that you’re not drinking any f*cking Merlot. You’d be doing yourself a disservice, though. There are some great ones coming out of the valley, especially from Happy Canyon, and from Kalyra Winery, where Oh’s character Stephanie works and where she and Giamatti’s Miles tear down the Cabernet Franc as “flabby.”
The lasting interest in the movie is so strong that, today, the internet is rife with self-guided “Sideways” tours for people who want to create their own experiences. Local tourism offices still offer those “Sideways” maps, and tour companies offer excursions like the Sideways Wine Tour.
Earlier this month, Oct. 15 to 18, the Santa Rita Hills Winegrowers Alliance hosted Sideways Fest, a three-day celebration of the 15th anniversary of the movie. The weekend included an outdoor screening of the movie with a panel discussion with “Sideways” alums, a bus tour of filming locations, and a wine festival featuring over 40 area wineries.
Today, there are more than a million cases of wine coming out of the valley every year. You don’t need to go to Santa Ynez Valley to taste them, but, as 15 years’ worth of “Sideways” fans can attest, it’s certainly worth the trip.