BIO, MINORITÉ AGISSANTE EN CROISSANCE (3)
DANIEL J BERGER
Le vin issu de la viticulture bio progresse en Europe, principalement France, Italie, Espagne, tendant à épouser la demande d’amateurs inquiets de l’accumulation des composants chimiques dans leur bouteille, et à celle des vignerons en rebellion, parfois radicaux, contre les modèles traditionnels.
Deuxième billet sur La Dive, précurseur des manifestations bio, qui s’est pour le 2ème fois tenue dans les sous-sols troglodytes du château de Brézé près de Saumur, rassemblant 150 vignerons bio et biodynamiques.
CONFIRMÉS
Philippe Pacalet n’a pas de vignoble, il n’en a pas acheté, trop cher en Bourgogne. Installé à Gevrey-Chambertin depuis 1999 comme vigneron-négociant, il loue des parcelles qu’il cultive et vinifie à sa manière, qui n’est pas mauvaise : il suffit d’une gorgée de son 2009 pour devenir habitant de Puligny Montrachet, immédiatement séveux, narratif, terroiriste, et de ses 2008 Gevrey-Chambertin, Nuits-Saint-Georges ou Chambolle-Musigny, pour adhérer à la citoyenneté bourguignonne (respectivement 46,80 €, 53 € et 54,40 € quand même !)
En octobre Pacalet a perdu son oncle, le grand Marcel Lapierre (ci-dessous) que tout le monde regrette à haute voix dans les couloirs obscurs de La Dive. Le neveu avait appris beaucoup de Lapierre, il lui avait fait connaître l’éthique et les valeurs du grand sachem Jules Chauvet († 1989), qui ne sont pas pour rien dans la prise de conscience actuelle et l’augmentation du nombre d’adeptes en quête de « naturel ».